Avez-vous déjà vu une troupe de flamants roses dans un champ de gros cailloux avec des fans de musique tranquillement posés sur de gros coussins colorés entrain d’écouter un live d’électro de Dan DEACON tandis que de jeunes gens fabriquent de jolies couronnes de fleurs ?
Eh bien nous oui ! Et c’était au festival THIS IS NOT A LOVE SONG.
This Is Not A Love Song, festival nîmois ayant lieu depuis 3 ans, est un festival de musique où des groupes aux univers divers et variés se côtoient. Pour le plus grand plaisir des gardois, et des montpelliérains venus en nombre, l’ambiance y est très agréable, le décor très coloré et les groupes ont été triés sur le volet. Grâce à une programmation de qualité, sur scène se succèdent des concerts de Swans, Shamir, Aquaserge, Caribou, Thurston Moore, Foxygen, Interpol, Sun Kil Moon, …
Côté bar il y a tout ce qu’il faut. Comme dans tout festival de musique, la bière coule à flot. Des food trucks sont aussi de la partie pour restaurer les festivaliers mais ils sont trop peu nombreux et la file d’attente ne cesse de s’allonger pour déguster un bon burger de chez FollyBun’s ou du bœuf bien préparé chez Sacre Bleu.
Retour sur la première soirée de ce festival, durant laquelle les concerts se sont enchainés de 18h30 à 2h30 sur les trois scènes du Paloma :
Le festival a débuté sur les chapeaux de roues avec SWANS. Grandement attendu, ce groupe américain s’est produit relativement tôt (18h30) et n’a donc pas fait salle comble mais les chanceux ayant réussi à être à l’heure n’ont pas été déçus. SWANS est LA vraie claque du festival. Nous rentrons dans la salle alors que le concert a déjà commencé et là c’est un vrai mur de son. Jamais nous n’avions vu un groupe jouer si fort sur une scène. SWANS est donc bien comme prévu une vrai expérience.
Changement radical d’ambiance, nous poursuivons la soirée en extérieur avec FUCKED UP, groupe complètement barré qui porte parfaitement son nom. Le groupe de Toronto et son chanteur ultra présent lancent les hostilités sur la grande scène extérieure « Flamingo » ce vendredi soir. Les musiciens très sages regardent de loin leur frontman chanter dans la foule (encore peu nombreuse et pas encore très chaude à cette heure ci). Au programme des câlins de barbe, des câlins tout court et surtout beaucoup de sourires ! Une énergie débordante (bien que le chanteur, Damian Abraham, nous ai dit être malade) et une bonne humeur communicative font de ce concert un moment fusionnel entre le public et le leader du groupe, Damian Abraham.
L’équipe de Witz Montpellier a un petit creux et se précipite dans la file d’attente de chez FollyBun’s pour goûter leurs fabuleux burgers. C’est ce moment précis que DAN DEACON choisit pour démarrer son live. Nous voila donc tiraillé entre un burger et le New-Yorkais. Les choses étant bien faites au TINALS (la scène Flamingo étant à 10 mètres des food trucks), nous avons pu danser dans la file d’attente (un peu trop longue quand même). Grâce a de la super musique, Dan Deacon a su faire monter l’ambiance en faisant participer et danser tout le public (jusqu’aux files d’attente donc).
Quand SHAMIR entre en scène tout le public du Paloma se met à groover. Avec des titres ultra efficaces et une voix de tête hors du commun, il emballe complètement la salle. Une salle que l’on sent absolument fan de ce jeune américain qui n’hésite pas à descendre dans le public enlacer les chanceux qui se trouvent sur son passage et signer un autographe en plein show. Un artiste plutôt à part dans la programmation de ce vendredi soir, Shamir fut une véritable alternative pop, chaude et dansante aux lives de garage rock et aux légendes présentes ce soir.
A 22h15, c’est au tour de THURSTON MOORE de monter sur scène. Pour la première fois de la soirée, l’équipe de Witz Montpellier se sépare (tiraillée entre l’envie de voir le show de Shamir et la passion qui nous pousse à voir Thurston Moore sur scène au moins un fois dans sa vie). Dès le premier morceau, l’ancien leader de Sonic Youth envoie du lourd, voire du très lourd. J’ai presque l’impression que les ultras basses font trembler la grand scène Flamingo. La tension retombe vraiment pendant le reste du show mais la légende Thurston Moore nous offre un final de toute beauté qui vaut bien la peine d’être vécu une fois dans sa vie.
La soirée se poursuit avec GAZ COOMBES. L’ancien leader des Supergrass nous livre un live décousu, alternant les titres décevants et ceux où Gaz Coombes nous prouve qu’il n’a rien perdu de son immense talent de compositeur. Petite déception : pas de titre de Supergrass sur la setlist et la salle, loin d’être pleine malheureusement (Eh oui Caribou, joue sur la scène Flamingo en même temps).
L’autre canadien présent ce soir au TINALS, est en live sur la grande scène. Le coup de barre se fait sentir pour l’équipe de Witz et nous voulons garder quelques forces pour le live de Thee Oh Sees. Nous décidons de regarder le concert de CARIBOU en haut de l’observatoire installé pour l’occasion. Résultat : nous sommes très impressionnés par le jeu de lumières, et nous n’avons pas pu résister à l’envie de danser aux sons des tubes du Canadien.
Voir John Dwyer en live est une opportunité que nous ne pouvions rater. Le leader de THEE OH SEES et boss du label Castle Face Records est un mythe lui aussi (comme beaucoup de personnes présentes au TINALS, décidément). Le live est sauvage, psychédélique et dure pratiquement 1h30. Seul petit bémol : les agents de sécurité un petit peu nerveux (voir beaucoup?) qui maltraite quelques mecs un petit peu bourrés (voir beaucoup?). Véritablement un grand groupe, qui retranscrit le garage rock des 70’s avec une grande facilité.
Pour finir une nuit qui fut riche en émotions et en lives mémorables, les anglais de PUBLIC SERVICE BROADCASTING nous fond décoller vers la lune. Un électro rock se baladant entre les genres musicaux, parfois pop, parfois Krautrock et parfois bien planant. Vraiment un super live pour terminer ce vendredi soir au TINALS (ou ce samedi matin plutôt). Mention spéciale pour le club du Paloma où le public est vraiment au plus près des groupes.
Pour résumer le festival THIS IS NOT A LOVE SONG, nous dirons que c’est un jeune festival avec beaucoup d’ambition, qui permet à Nîmes de rayonner musicalement bien au delà des frontières de cette cité antique. Grâce à une programmation pointue et de sympathiques ateliers imaginés pour divertir un peu plus les festivaliers, cet événement rassemble un public éclectique qui est parfois là pour voir un groupe en particulier ou pour faire de bonnes découvertes musicales grâce à la diversités des artistes présents. Dernière remarque sur ce festival (et comme vous l’aurez compris nous l’avons beaucoup apprécié donc ce sera une note positive pour finir) : les tarifs très abordables et les concerts gratuits de l’après-midi qui permettent d’assister à de nombreux lives et découvrir de nouveaux artistes quelque soit son budget !
Sur ce, nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau
THIS IS NOT A LOVE SONG !