Vernissage le vendredi 27 septembre 2013 – Exposition du 27 septembre au 2 novembre 2013
À l’occasion de sa troisième exposition à la galerie AL/MA, Max Charvolen présente des oeuvres récentes réalisées depuis 2009.
Né en 1946 à Cannes.. Participe au groupe INterVENTION (1968-1973) et aux manifestations de l’École de Nice depuis cette date. Co-fondateur du groupe 70 (1970), Max Charvolen a suivi une double formation en art et architecture, achevant cette dernière dans l’agence d’Oscar Niemeyer, à Rio.
GALERIE AL/MA, 14 rue Aristide Ollivier 34000 Montpellier – mardi au samedi de 15 h à 19h
« Son oeuvre se structure selon trois axes problématiques principaux: les éléments de la peinture, l’espace, la représentation. Aux travaux des années 60-70 centrés sur la toile et ses diverses modifications par découpes, pliages, couture, colorations et se servant du format du tableau comme modèle, succèdent, à partir de 1979, les oeuvres modelées sur bâtis et objets. Depuis cette date il fragmente la toile par découpe avant de la recomposer sur des objets ou espaces bâtis dont il met ensuite la figure à plat. La coloration devient alors un moyen de différencier et de mettre en regard tel ou tel élément de l’oeuvre: processus, volume, périmètre, limites et bords. Une partie de son travail s’intéresse aux variations des mises à plat possibles d’un même volume en recourant au calcul et au dessin numérique. Jean Petitot a pu analyser son projet comme un renversement de la perspective classique : là où la peinture cherchait à donner en deux dimensions l’illusion de la profondeur, Max Charvolen donne à voir, à l’échelle 1, dans la réalité des deux dimensions, le souvenir des trois dimensions. Ce faisant, il « traite de la représentation sans passer par la figuration » et donne de nouveaux formats et de nouvelles raisons à nos espaces symboliques. “ (1)
Les oeuvres présentées ont été réalisées lors de résidences et de propositions d’interventions in situ en Corée, à Avignon ou encore au Centre d’art de Carros. Ces expériences récentes portent sur des périmètres restreints de recouvrement (mot que l’artiste préfère à moulage). Il se plait à dire que ce sont des « langues de territoire ». Les lieux bâtis sur lesquels ont été construite ces « langues » sont des seuils d’entrée d’immeuble, la rencontre d’un trottoir avec un mur sur lequel descend une canalisation d’eau pluviale, la pile d’un portail et sa rencontre avec la rue, la rencontre d’un appui de fenêtre avec le mur qui le soutient et qui est longé dans son retour par des marches d’escalier, ou bien encore un mur qui se retourne en tableau d’entrée de porte sur lequel se profile un tuyau d’évacuation d’eau usée ou une marche d’escalier avec son limon, le mur et le sol… des «lieux communs».
(1) Le groupe 70, éditions Galerie Sapone, 2010, Nice